22.03.1916

Malade en Perse

 
 

« La Perse n’est pas le bon pays pour tomber malade. »

 
 

Comme elle se sent impuissante en Russie, Sarah Macnaughtan poursuit sa route et emporte avec elle une partie de l’équipement jusqu’en Perse, où les Britanniques se battent contre les Ottomans et les Allemands. Mais après les efforts et les déceptions des derniers mois, sa santé est fragile. De Téhéran, elle écrit à une amie en Angleterre.

Je vais rentrer parce que je suis tombée malade. La nuit dernière, j’ai beaucoup pensé à toi, parce que tu m’as dit un jour que s’il m’arrivait d’aller vraiment mal, tu le sentirais. Je me suis donc demandé si tu n’avais pas eu une apparition il y a une semaine, d’une personne toute menue (sa silhouette réduite de moitié !), qui se sent totalement inutile, n’a rien à manger et dont personne ne s’occupe. (…) La Perse n’est pas le bon pays pour tomber malade.