09.05.1918
Début des convois retour
« Nombreux étaient ceux qui pleuraient de joie de voir leur salut enfin arriver. »
C’était fin avril, ordre avait été donné de désigner huit hommes par baraque, parmi les blessés graves et les plus âgés. Je n’en faisais pas partie. Quelques jours ont passé. Un train sanitaire est arrivé et les hommes retenus ont été embarqués. Nombreux étaient ceux qui pleuraient de joie de voir leur salut enfin arriver. Ils partirent le 5 mai. Après quelques jours, il était déjà question d’un deuxième train en partance. J’étais curieux de savoir qui serait du voyage. Le commandant m’a dit que ce serait bientôt mon tour. Je lui ai tout de suite demandé si mon ami Anmasser partirait aussi. Il m’a dit que non, que ce n’était pas possible, qu’il y avait trop d’hommes. Mais qu’il ferait partie du troisième convoi. J’ai donc décidé de l’attendre. Ce n’est pas ces quelques jours qui changeront grand-chose. C’est quand même mieux quand on connaît quelqu’un. On ne sait jamais, s’il vous arrive quelque chose, l’autre peut toujours s’occuper de vous.