02.08.1914
La guerre éclate
Une après-midi brûlante d’août, les rues du village quasi désertes soudain un roulement de tambour (...) car le tambour s’étant tu, on entend la voix de l’appariteur, du « commissaire ». (…) Alors on tend les oreilles, s’attendant à entendre la lecture d’un arrêté sur la rage ou rus la propreté de rues. Hélas ! cet homme annonçait la mobilisation générale, prélude de la guerre, la guerre maudite, infâme. (…)
Cette annonce, à ma grande stupeur, souleva plus d’enthousiasme que de désolation ; des gens inconscients semblaient fiers de vivre un temps où quelque chose de grand, de formidable allait se passer ; les moins emballés ne doutaient pas u instant d’une prompte et décisive victoire. (…) On vit des choses extraordinaires : de frères irréconciliables se réconcilièrent, des voisins qui ne voisinaient plus reprirent les plus amicales relations…