mi-mai 1917
Une chanson contre l’absurdité de la mort
« Un soir un caporal chanta des paroles de révolte contre la triste vie de la tranchée. »
Ces soldats slaves, hier encore pliés, asservis à une discipline de fer, allant aux massacres comme des esclaves résignés, inconscients, avaient brisé leur joug, proclamé leur liberté et imposaient la paix à leurs maîtres, à leurs bourreaux. (...)
Un soir un caporal chanta des paroles de révolte contre la triste vie de la tranchée, de plainte, d’adieu pour les êtres chers qu’on ne reverrait peut-être plus, de colère contre les auteurs responsables de cette guerre infâme, et les riches embusqués qui laissaient battre ceux qui n’avaient rien à defendre. Au refrain, des centaines de bouches reprenaient en choeur et à la fin des applaudissement frénetiques auxquels se mêlaient les cris de « Paix ou Révolution ! A bas la guerre! » (...) « Permission ! Permission ! »