08.08.1915
En attente de courrier
Ethel Cooper dans son appartement à Leipzig situé Grassistrasse
© Decie Denholm
Ma chère Emmie, Sandor est parti, très découragé, et je ne peux vraiment pas prétendre que je suis gaie. (...) Il m’a déjà télégraphié et écrit. Il nous faut attendre encore dix jours avant de savoir ce que le sort lui réserve. (...) L’appartement paraît affreusement vide et déserté, malgré les perpétuelles allées et venues (...) J’ai reçu une carte postale prudente mais triomphale de madame Jäger : « Je suis bien arrivée à Berne, et j’ai pu m’occuper de tes affaires. Oh ma très chère, j’ai bien des choses à te raconter ! » Je ne saurai qu’à son retour comment elle a fait passer la frontière à mes lettres, mais comme je suis contente de savoir qu’elles vont désormais te parvenir !