Toutes les tentatives d’Ethel pour obtenir une autorisation de quitter l’Allemagne échouent. Toutefois, à l’automne 1918, de plus en plus de signes indiquent que la fin de la guerre est proche. Mais un nouveau péril menace : la grippe espagnole. Entre 1918 et 1920, elle va tuer près de 50 millions de personnes à travers le monde – c’est plus que le nombre de morts de la Première Guerre mondiale.

Encore une semaine comme celle-ci, et il ne restera plus de nous qu’une boule de nerfs brisés accrochés à quelques os. La nouvelle a d’abord résonné comme un coup de tonnerre au-dessus de nos têtes, nous avons appris que le « gouvernement allemand » acceptait les conditions de paix imposées par les Américains. Cela signifie également que l’Empereur est balayé. Il nous faut à présent attendre quatre ou cinq jours pour connaître les conditions posées par les Forces de l’Entente. (...)
La grippe espagnole sévit de nouveau, et cette fois-ci avec des conséquences dramatiques. Au cours des derniers jours, quatre personnes sont décédées rien que dans notre immeuble et l’immeuble voisin.