décembre 1917

Un refuge

 
 

« J’eus l’occasion de faire la connaissance de quelques personnalités marquantes de la société dans les salons distingués de San Remo. »

 
 

Après sa radiation de l’armée, D’Aquila mène une existence surréaliste, loin de la guerre, à San Remo sur la Riviera italienne. L’histoire du prophète et guérisseur autoproclamé s’est répandue jusque dans le milieu mondain, qui toise le jeune Italo-Américain comme un oiseau rare.

A San Remo, je fus l’hôte de quelques familles célèbres qui me reçurent dans leurs prestigieuses demeures, dont la Villa Magnolia, l’une des plus belles, qui appartenait à une Américaine. J’eus l’occasion de faire la connaissance de quelques personnalités marquantes de la société dans les salons distingués de San Remo. Parmi elles se trouvaient l’ancien ambassadeur britannique à la cour du Mikado, un duc de 80 ans, chambellan de la reine d’Italie, ainsi qu’une duchesse anglaise qui avait acquis une certaine renommée dans le monde anglo-américain. (…) Si j’étais réellement fou, comme l’avaient prétendu mes supérieurs, aurais-je vraiment pu entrer en contact avec les grands de ce monde en ayant ma personnalité pour seul billet d’entrée ?