Pendant la traversée de New York à l’Italie, D’Aquila et ses camarades se prennent à rêver d’un accueil triomphal. Or, à l’arrivée, la vision de belles demoiselles aux couronnes de fleurs est vite balayée par la présence des douaniers. En Italie, nul ne semble faire grand cas de ces sauveurs venus d’outre-mer. Vincenzo s’engage dans l’armée, qui l’envoie à Piacenza en Italie du Nord pour son instruction militaire.

La caserne du 25^e régiment à Piacenza est quasiment déserte, excepté quelques hommes en uniforme qui ne pipent mot. Nous expliquons fièrement la raison de notre présence ici. Les soldats partent d’un rire sonore. Ils n’arrivent pas à croire que nous soyons assez stupides pour nous jeter de plein gré dans la folie qui s’est emparée du Vieux continent. Ils ne sont pas avares d’insultes, nous traitent d’idiots, d’ânes et autres têtes de mules. A leurs yeux, nous ne sommes pas les bienvenus, notre arrivée ne faisant que prolonger cette guerre injuste et toutes leurs souffrances.