03.12.1917
Derniers adieux à Waldecker
Carte postale de condoléances de la Première Guerre mondiale
© LOOKSfilm
J’ai acheté une rose. Les roses sont chères, ces temps-ci ; c’était tout ce qui me restait d’argent. (…) A trois heures et demie, le tonnerre a retenti au loin. Au rythme précis de la marche des soldats. Mon cœur battait si fort que j’ai pressé contre lui mon poing, tout en tenant la rose. (…) On sortit du corbillard le cercueil du lieutenant Waldecker ; le pasteur de l’armée ouvrit un petit livre noir et lut quelque chose. Puis un ordre, d’une voix claire et tranchante : « Ôtez… casques pour la prière !» Et clac. Triple salut. L’air sentait la poudre. Pourquoi as-tu permis cela, doux seigneur?