11.11.1918
Armistice
Nous traversons Valenciennes en trombe pour nous rendre à Mons qui, comme nous le savons, était la veille encore aux mains de l’ennemi. A l’est de Jemappes, nous sommes arrêtés par un gigantesque cratère au milieu de la route, mais je nous fais passer par Cuesmes et nous entrons dans Mons à onze heures précises. Une kyrielle d’avions survolent la ligne de front à basse altitude et larguent des fusées éclairantes. Le seul Allemand que nous apercevons est un mort étendu sous les arbres du boulevard. Lorsque nous arrivons, les rues sont remplies de civils en liesse qui agitent des fanions et nous lancent quelques mots en anglais. (…) Après quoi des milliers de gens massés sur la place, aux balcons et aux fenêtres entonnent la Brabançonne (l’hymne national belge), tandis que nous faisons le salut militaire. L’un des officiers d’état-major m’explique que l’ennemi a quitté Mons durant la nuit.